lundi 24 juin 2013
vendredi 17 mai 2013
Ça ne peut pas continuer comme ça ! La parole au peuple !
Le JEUDI 23 MAI : ASSEMBLÉE CITOYENNE du Front de Gauche !
Salle Euryale Dehaynin à 19h00, métro Laumière
Thème : Contre l'austérité et la finance, pour la sixième République !
Que faire et comment faire ?
vendredi 3 mai 2013
dimanche 28 avril 2013
Citoyens du 19e arrondissement, marchons ensemble contre la finance, l'austèrité et pour la sixième République
Le Parti de Gauche, et les camarades du Front de Gauche du 19e arrondissement de Paris vous donnent rendez-vous à 12h30
pour un départ collectif dès 13h, dimanche prochain 05 mai
place de la bataille de Stalingrad.
Pour un nouveau souffle politique
Vite la 6ème République !
A bas l'austérité ! Mettons à bas la finance !
dimanche 31 mars 2013
Logement : des mesurettes - ( suites)
Alors que Droit au logement (DAL) appelle à un Rassemblement ce Lundi 1er Avril 2013, à 14h, Place du Palais Royal, Paris 1er pour le respect du droit à l’hébergement et de la loi DALO, l’application de la loi de réquisition, l’arrêt des expulsions et la baisse des loyers, Place à Gauche publie un texte sur les questions de logement avec un court commentaire de Romain Biessy, président de la commission logement du PG.
Entre mesurettes et orthodoxie de l'austérité, le compte ni
est pas, même si chacun se paye de mots. Soyons clair, si encadrement des
loyers il y avait réellement, les parisiens le sauraient et notre
pouvoir d'achat en sortirait grandi. A la place nous avons
depuis le mois d'août un décret inapplicable qui maintient le rapport de force
entre locataires et propriétaires en faveur de ces derniers et particulièrement dans la capitale et son agglomération. Le
gouvernement PS/EELV nous montre par cet exemple que face à des intérêts
divergents de classes, son incapacité à prendre partie n'a d'égal que sa
volonté de nous faire payer sa politique d'austérité !
En ce qui concerne la politique parisienne qu'en est il ?
En ce qui concerne la politique parisienne qu'en est il ?
Un nouvel article rédigé par la commission logement du Parti de gauche
paraîtra bientôt sur le bilan des deux mandatures passées et exposera nos
propositions. Mais dès maintenant nous avons deux questions à soumettre à
la sagacité de nos lecteurs, et comme ce blog est interactif* nous vous
invitons à y apporter vos réponses :
-Quid de la répartition dans le budget de la ville des droits de mutations?
Droits de mutations ?!
Il s'agit de la taxe que perçoit la ville sur chaque vente de patrimoines immobiliers. Au prix de m² à Paris, c'est la poule aux œufs d'or de M. Delanoë et de son adjoint M.Mano qui a la particularité d'être le seul adjoint a avoir été reconduit dans ses fonctions de "Monsieur logement de Paris" entre le premier mandat de Delanoë et son second actuellement. Autant dire qu'avec plus de 12 ans d'exercice dans la Capitale, son bilan, il en est le seul responsable ...)
Il s'agit de la taxe que perçoit la ville sur chaque vente de patrimoines immobiliers. Au prix de m² à Paris, c'est la poule aux œufs d'or de M. Delanoë et de son adjoint M.Mano qui a la particularité d'être le seul adjoint a avoir été reconduit dans ses fonctions de "Monsieur logement de Paris" entre le premier mandat de Delanoë et son second actuellement. Autant dire qu'avec plus de 12 ans d'exercice dans la Capitale, son bilan, il en est le seul responsable ...)
- Pourquoi alors que M. Mano se répand dans la presse d'avoir quasiment atteint les objectifs de 20% de logements sociaux fixés par l'ancienne loi SRU, la file d'attente des demandeurs de logement parisiens reste identique depuis 10 ans en nombre et délais de satisfaction ?
Nous avons des réponses à ces questions et surtout des propositions pour que Paris redevienne une ville accessible à tous. Comment ? Nous formulerons bientôt nos propositions mais sachez que les outils sont là, les règlements aussi, il suffit de s'en servir mais pour cela il faut du courage politique et du parti-pris face aux intérêts antagonistes de classes.
A lire sur le site du Parti de Gauche :
Logement : des mesurettes.
Article sur la politique gouvernementale en matière de logement rédigé par Romain Biessy, président de la commission logement du PG et militant du 19e arrondissement, et Maël Goepfert. Il a été publié le 08 février dernier sur le site national du Parti de Gauche. Il dresse le bilan de la politique du gouvernement sur les questions du logement.
Romain Biessy & Pierre Ducret
* Les commentaires de ce blog sont modérés
jeudi 21 mars 2013
Trois questions à Fatima-Ezzahra Benomar, vidéaste engagée, féministe et anti-libérale
A l'occasion de la sortie de son livre :
Féminisme : la révolution inachevée !
Fatima-Ezzahra Benomar sera l'invitée du Parti de Gauche-Paris-19e le mardi 26 mars.
Féminisme : la révolution inachevée !
Fatima-Ezzahra Benomar sera l'invitée du Parti de Gauche-Paris-19e le mardi 26 mars.
Pour en savoir plus, cliquez ici.
- Quelle est la thèse principale que tu entends porter à travers ton livre ?
En
tant que militante progressiste, j'ai toujours considéré que la lutte
féministe est partie intégrante du combat contre le capitalisme, et plus
globalement pour l'égalité et l'émancipation de toutes et tous.
Malheureusement, l'histoire du mouvement dont je suis héritière, à
savoir les Lumières, la grande révolution de 1789 et le Socialisme qui
en a découlé, a raté ce coche. Le long combat pour le suffrage universel
(masculin) a laissé de côté la moitié du pays, et les femmes ont dû se
mobiliser à la marge du mouvement social pour obtenir des droits
fondamentaux, notamment le droit de vote et d'éligibilité. Il en ira de
même pour le droit à disposer de leurs corps quand elles se sont
battues, dans les années 70, pour la dépénalisation de l'avortement. Ces
droits ont énormément enrichi et réaffirmé la devise Républicaine
"Égalité", et le droit à une sexualité libre et contrôlée a sans doute
bénéficié aux hommes comme aux femmes.Hélas, bien que les inégalités sociales soient
encore énormes entre les femmes et les hommes, bien que les femmes
subissent tous les jours les violents mécanismes de la domination de
genre, au travail, au foyer ou dans l'espace public, ce
système est invisibilisé et peu reconnu. Même les syndicats et les
politiques ne se penchent que rarement ou superficiellement sur ces
problématiques, alors même que les inégalités sociales entre femmes et
hommes sont aussi importantes que les inégalités sociales tout court.
Des décennies après l'obtention de leur droit de vote et d'éligibilité,
les femmes sont toujours écartées des lieux de pouvoir politique et
économique, et finissent par intérioriser leur état de dominées. À
part sur le papier, elles sont loin d'être citoyennes à part entière.
Dans l'imaginaire collectif comme au sein des Assemblées où elles sont
très minoritaires, les femmes restent dénigrées et rabaissées. Leurs
compétences et leur légitimité à exercer le pouvoir sont constamment
remises en cause, et la France n'aura connue qu'une première ministre et
aucune présidente de la République.Il était donc important pour moi de mettre à la disposition de
toutes et tous un outil global d'identification de ces enjeux, en
expliquant ce qu'était le patriarcat, son histoire, celle du mouvement
féministe, l'état des lieux actuel des inégalités entre les femmes et
les hommes, et pourquoi il était important que toutes les organisations
progressistes deviennent expertes de ces problématiques en les intégrant
complètement à la façon dont elles défendent leur projet de société.
C'est d'autant plus pratique que les discriminations sexistes sont
transversales et concernent toutes les sphères, le travail, la santé, la
défense des services publics, la laïcité, la démocratie, les violences
etc.
- Les Effrontées, l'association dont tu es secrétaire générale fait
nettement le lien entre engagement féministe et combat
anti-libéral, est-ce une singularité dans le spectre du féminisme
français aujourd'hui ? Que peut-elle apporter de plus ?
Les
efFRONTé-e-s ont deux caractéristiques qui font leur singularité. ll y a
cette façon d'assumer d'être un mouvement "féminisme lutte des classes"
anti-libéral, mais ce courant est déjà bien représenté en France via
des associations comme "Femmes Égalité" ou les prises de position et
revendications du Collectif National pour les Droits des Femmes, entre
autres. Notre grande particularité est plutôt la façon dont on réfléchit
à occuper l'espace public, d'une part pour interpeller efficacement les
passantEs qui sont très blasées par les diffusion classiques de tracts
dont elles/ils sont assailliEs, et d'autre part pour se réapproprier cet
espace longtemps réquisitionné par les hommes, et qui le reste
largement aujourd'hui dans la majeure partie du monde.Même en France, les femmes ne se sentent pas chez elles dans la rue,
ou plutôt on le leur fait sentir. Harcèlement sexuel, insultes et
comportements sexistes, peur de se retrouver seule à la merci d'hommes
violents ou mal intentionnés, les femmes traversent l'espace public en
réfléchissant toujours à la façon dont elles doivent s'habiller, aux
rues qu'elles doivent éviter, à l'heure à la quelle elles doivent
rentrer. Sans parler des agressions physiques, elles y sont jaugées,
soupesées, surveillées par des regards masculins décomplexés dans leur
insistance. Face à cet état de fait, les
efFRONTé-e-s exécutent sciemment leurs actions antisexistes dans les rues de la cité, territoire politique par
excellence. On réalise des petites scénettes dans le métro pour
sensibiliser l'opinion sur les inégalités femmes-hommes, des
"chamboule-tout" dans la rue en dénonçant des personnes ou des systèmes
sexistes épinglés sur des boites de conserves, des balades musicales en
détournant des paroles de chansons pour les rendre féministes, ou des
actions coup de poing en organisant un mariage lesbien devant une
cathédrale ou le cardinal André 23 avait appelé les parlementaires à
entendre sa harangue contre le mariage pour toutes et tous.
- Tu
es née au Maroc. Penses-tu qu'il existe une communauté de vue en matière
de féminisme sur entre les deux rives de la méditerranée ?
Le
patriarcat est universel, la lutte féministe doit l'être tout autant.
J'ai vécu les 17 premières années de ma vie au Maroc, je sais jusqu'où
va la violence d'une idéologie dominante complètement patriarcale et
misogyne. Il n'y a pas dans mon esprit de relativisme culturel à prendre
en compte, car l'aspiration des femmes à vivre leur vie comme elles
l'entendent, à ne pas subir de violences, à recouvrer l'estime de soi,
de leurs corps et de leurs sexualités n'a pas de frontière. Ce que je
peux dire à la lumière des mouvements révolutionnaires qui ont
bouleversé certains pays, c'est que nous voyons se reproduire les mêmes
schémas regrettables dans le déroulé des événements : les femmes
s'investissent au même titre que les hommes dans ces mouvements, mais
sont complètement écartées et de nouveau opprimées par les nouveaux
pouvoirs en place. À la place Tahrir en Égypte, elles ont subi une
double peine répressives, notamment via les viols ou tests de virginité
forcés. Bien qu'elles aient œuvré à l’avancée des mouvements
contestataires, elles ne participent toujours pas pleinement à la vie
politique de leur pays. Or la participation égale des femmes et des
hommes dans toutes les sphères de la société est une condition
essentielle pour la démocratie et la justice sociale. Bref, l'histoire
récente et passée nous rappelle que la présence des femmes dans les
révolutions ne leur garantit absolument pas un rôle dans la vie
politique. En Égypte, aucune femme n'a intégré les deux Comités chargés
de rédiger la nouvelle Constitution, et elles n’ont obtenu que 2% des
sièges au parlement. Le projet de Constitution défendu par les
islamistes et ratifié par le président Mohamed Morsi évoque le rôle des
femmes principalement circonscrit à la sphère familiale : "L'État devra
assurer l'équilibre entre les devoirs familiaux et professionnels des
femmes" et garantir "une protection spéciale" aux mères célibataires,
aux femmes divorcées et aux veuves" (article 10). En 2007, l’excision du
clitoris avait été interdite après la mort d’une fillette de 12 ans,
mais les salafistes d’El Nour veulent la légaliser de nouveau. En
Tunisie, le gouvernement composé de 41 membres ne compte que 3 femmes.
Le mouvement islamique Ennadha
a voulu supprimer le terme « égalité » au profit de la
notion de complémentarité dans la nouvelle constitution, mais un
mouvement de protestation a heureusement eut gain de cause. Pour ce qui
est de mon pays d'origine, qui n'a pas été touché par le printemps
arabe, une loi a établi en 2011 un quota de seulement 15% de femmes à
l’Assemblée Nationale. On ne compte d’ailleurs qu’une seule femme nommée
dans un gouvernement de 30 ministres. Récemment, des scandales
sanglants ont mis en lumière le fléau des mariages forcés, notamment à
travers le suicide de jeunes filles violées qui ont été obligées
d’épouser leur violeur pour régler le crime à l’amiable. La seule
particularité de l'après printemps arabe, c'est que ces drames qui
étaient considérés comme des anecdotes sans importance deviennent
aujourd'hui de vrais scandales dont on reconnait médiatiquement l'effet
systémique et culturel.
Propos recueillis par Pierre Ducret
samedi 23 février 2013
Retour sur la Révolution Tunisienne.
Le 14 janvier 2011, les Tunisiens marquaient le premier assaut décisif
de leur révolution. En dégageant Ben Ali, ils ouvraient la porte au Politique
et s’obligeaient ainsi à le placer au premier rang de leur vie, à le mettre à
l’ordre du jour de toutes les conversations et actions, à se définir à
travers lui.
La révolution en Tunisie a été une incroyable (et presqu’inespérée)
source d’espoirs et d’optimisme et cela non seulement dans les milieux
populaires tunisiens ni dans la jeunesse branchée tunisoise. Cette révolution a touché beaucoup
plus loin que notre voisin méditerranéen démontrant aux sociétés civiles dans
le monde entier, des sociétés anesthésiées, assoupies et démotivées, que tout
pouvoir politique est remplaçable si le Peuple le veut.
Après la révolution vient le temps de l’organisation et des élections.
Or le peuple des élections n’est pas le peuple des révolutions…. On l’a déjà vu en France, la révolution
ouvrière qui en 1848 proclama la Seconde République et la formation d’une assemblée
constituante fut suivie par la montée en puissance du Parti de
l’Ordre et la consécration ultime de Louis-Napoléon Bonaparte
rassemblant aux présidentielles 75% des voix. Le malaise tunisien dès le début
de l’organisation du Politique, des élections et de la constituante est un
nouvel exemple de cette constatation. La Tunisie d’aujourd’hui, celle qui a
porté Ennahda au pouvoir et celle qui a chassé Ben Ali, ne font pas un. Et ces
dernières semaines, dans un soubresaut douloureux qu’on aurait voulu être un bond
en avant, le peuple de la révolution s’est réintroduit de force sur la scène
politique qu’il avait conquise de ses mains et de laquelle il avait été
soigneusement écarté depuis un an.
Ce qui est captivant dans la Tunisie depuis 2011, c’est l’énergie
mobilisatrice et le dynamisme de tout un pays pour se construire. Au-delà des
clichés véhiculés par les médias français obnubilés par la peur de l’islamisme,
ce qui est essentiel en Tunisie n’est pas le désordre inhérent à tout
changement d’ordre mais le bouillonnement social et populaire d’un peuple qui
croit en la politique. Ce bouillonnement étonne et il fait peur. Il étonne car,
alors même que nos voisins luttent pour une démocratie à eux, en France les
taux d’abstention atteignent des niveaux atterrants, la lassitude envers la
démocratie et envers la classe politique conduit à la montée des fascistes et
l’Europe libérale engendre plus de dégâts sociaux et politiques qu’elle ne
résout quoi que ce soit. Mais ce bouillonnement fait aussi peur. Il fait peur
car il rappelle le pouvoir de la rue.
Il a quelques semaines, lorsque le peuple de la révolution tunisienne est ressorti dans la rue, suite à
l’assassinat du camarade Chokri Belaid, l’avertissement à la nouvelle classe
politique tunisienne, incarnée par la Troïka gouvernementale, était clair :
nous sommes le Peuple, votre pouvoir est le nôtre, nous le savons, tâchez vous de vous en
souvenir. La révolution tunisienne n’est pas finie, elle est encore en
construction et le peuple le sait. Il reste vigilant, il suit l’assemblée
constituante, il ne baisse pas les bras pour se reposer dans le giron du
conformisme politique. A nous, en tant que citoyens, en tant que voisins et en
tant que frères et sœurs
de combat, de tâcher d’épauler ce peuple courageux dans sa lutte juste et légitime.
Ironie du sort, le
14 janvier 2011, alors que le peuple tunisien chassait le dictateur qui régnait
impunément depuis 22 ans sur son pays, chez moi je lisais Saramago. Dans son Ensaio sobre a lucidez – la Lucidité – Jose Saramago nous entraine dans les coins sombres d’une
démocratie tout à fait moderne, une démocratie à l’image des démocraties européennes.
Imaginez la France en 2017, des élections quelconques et soudain une cohue incompréhensible
de votes blancs. C’est la panique, plus rien ne peut marcher dans le cadre
usuel et on se demande ce qu’il se passe. Est-ce de l’indignation ? Une révolte
populaire ? Un complot politique ? On lit alors tout un système démocratique
qui s’effondre dans l’incompréhension des urnes et de l’expression populaire,
toutes les valeurs, croyances et doctrines d’une classe politique qui ne sont
que du vent.
La grande question qui trotte inlassablement le long de cet Essai , la question qui me démange quand
je lis les nouvelles sur la Tunisie, est finalement la même : Mais que
pourront faire les dominants, les oligarques qui se baladent sans honte ni
scrupule de banque en banque, de gouvernement en gouvernement, en Europe et
ailleurs, décidant de tout sans jamais écouter, veillant à leurs intérêts
et couvrant leurs intentions sous des discours bienveillants, mais que pourront-ils faire le
jour où le peuple ne voudra plus suivre le jeu ?
Jul.
jeudi 21 février 2013
Entretien avec Guillaume Etiévant, Président de la Commission économie du Parti de Gauche et membre de la Fondation Copernic
Entretien
réalisé par Raoul Alquier
Le ministre des finances a récemment affirmé que le pacte de compétitivité
et l'accord signé entre le Medef et trois syndicats constituent une
"révolution copernicienne" pour la gauche. Quel bilan peut-on faire
de la politique économique et sociale du nouvel gouvernement en place depuis
neuf mois déjà?
Le bilan est désastreux à tout point de
vue. Ce que le ministre des finances appelle une "révolution copernicienne",
c'est tout simplement le ralliement du PS et de ses alliés aux intérêts de la
classe dominante. Ce ralliement n'est pas nouveau mais s'est accéléré dans la
dernière période. L'obsession de la lutte contre le "coût" du
travail et pour la réduction du déficit participe d'une même logique
: augmenter la part de richesses produites qui va dans les poches des
actionnaires en s'attaquant aux salaires et en diminuant les dépenses
publiques. Le résultat est désolant : nous traversons une crise sociale
considérable, les fermetures d'usines se multiplient, et la France sera en
récession cette année. Le gouvernement voudrait à la fois se faire bien voir
des patrons et sortir de la crise. C'est impossible, il faut choisir. L'intérêt
des actionnaires est contraire à l'intérêt général ; tant que nos gouvernants
resteront soumis aux injonctions des actionnaires et des banquiers, nous ne
sortirons pas de l'impasse. La pathétique loi bancaire, le pacte de
compétitivité, l'ANI... Les exemples s'ajoutent les uns après les autres,
prouvant que ce gouvernement a abandonné complètement l'idée du progrès social.
Concernant plus particulièrement
l'accord national interprofessionnel, est-il vrai que les travailleurs ont
gagné au change? Est-ce qu'on peut attendre des améliorations au moment de la
transcription des accords par un parlement avec une claire majorité issue du
parti socialiste?
Le gouvernement a parlé d'un accord
historique. Il est en effet historique du point de vue de la casse du code du travail.
Le Medef s'en est d'ailleurs vivement félicité. L'ensemble des mesures qu'il
contient vont à l'encontre des salariés, et les quelques pseudo
"nouveaux" droits ne sont en fait que des trompes l'œil remplis de
dérogations possibles et soumis à d'hypothétiques négociations futures. Cet
accord renforce en fait le pouvoir des employeurs, notamment celui d’imposer
des baisses de salaire, l’augmentation de la durée du travail ou des
changements de lieu de travail, sous peine de licenciement pour le salarié qui
oserait refuser. Le gouvernement fait ce que le Medef rêvait depuis 30 ans et
que même Nicolas Sarkozy n'avait pas réussi à faire passer : la poursuite de
l'inversion de la hiérarchie des normes et la mise à mort du principe de faveur
qui prévoyait auparavant que le code du travail était la norme supérieure à
toutes les autres, un accord ne pouvant y déroger que s'il lui était plus
favorable.
Quels politiques alternatives
permettraient de faire respecter les demandes de changement exprimés par les
français en sortant Sarkozy? Quel rôle doivent jouer le Front de Gauche et le
Parti de gauche dans ce contexte, notamment au cours de la "campagne
alternative à l'austérité" lancée le 23 janvier à Metz et le 21 février
dans l'arrondissement?
Il faut maintenant se mobiliser
d'urgence contre la transcription en loi de cet accord. A cet effet, un
collectif unitaire national s'est créé à l'initiative de la Fondation Copernic,
dont je fais partie, et d'ATTAC. Nous avons rédigé un document de 25 pages de décryptage
de l'accord, un meeting national est organisé le 28 février à la Bellevilloise
à Paris, et la CGT et FO, qui n'ont pas signé l'accord, appellent à une grande
manifestation le 5 mars, à laquelle le Front de Gauche participera. Ces
mobilisations sont indispensables pour forcer le gouvernement à accepter un
véritable débat autour de cet accord, qu’il souhaite transcrire les plus
fidèlement possible dans la loi alors qu’il a été rédigé par le Medef et signé
par des syndicats minoritaires. Le Front de Gauche doit être un moteur de la
mobilisation contre l’accord et plus globalement contre la politique du
gouvernement. Il est urgent que celui-ci change de feuille de route. Il y a
bien sûr peu d’espoirs qu’il le fasse et le Front de Gauche doit donc démontrer
qu’il est une réelle alternative gouvernementale à la politique d’austérité à
l’œuvre en ce moment. Nous devons donc réussir à mettre en avant nos
propositions en prônant notamment une réelle révolution fiscale, une politique
de relance par l’investissement public, l’extension des droits des salariés et
la mise au pas de la finance.
Selon le gouvernement le chômage devrait
augmenter tout au long de l'année 2013. Face à cette situation catastrophique
et désespérante, quel impact pourrait avoir le projet de loi porté par les
parlementaires du Front de Gauche qui vise à interdire les licenciements
boursiers? Dans ce sens, est-ce que l'annonce d'une loi de la part du
gouvernement concernant la reprise des entreprises rentables constitue-il un
pas dans la bonne direction?
Concernant la loi de reprise des
entreprises, on l’attend toujours et l’ANI ne contient rien de précis
là-dessus. Elle sera de toute manière insuffisante, ce qu’il faut c’est une
politique en trois axes principaux pour sauvegarder l’emploi : droit de
préemption des salariés sur leur outil de travail, droit de veto suspensif des
comités d’entreprises pour toutes les décisions stratégiques, et interdiction
des licenciements économiques dans les entreprises en bonne santé financière.
Le projet de loi Front de Gauche ira dans ce sens et devrait être déposé
pendant les débats à l’assemblée sur la transcription de l’ANI. Le but général
est d’empêcher les actionnaires de supprimer des emplois pour augmenter la
valorisation de leur capital. Renforcer les droits des salariés et
limiter ceux des actionnaires est une urgence pour limiter les dégâts du
capitalisme. Et sur le long terme, c’est le système économique actuel qui doit
être intégralement bouleversé au profit de l’intérêt général.
mercredi 20 février 2013
Mobilisation : Le MEDEF ne fera pas la loi !
Le 11 janvier dernier, les trois
organisations patronales (Medef, CGPME, UPA), et trois syndicats (la
CFDT, la CFTC et la CGC) ont signé un accord très dangereux pour les
salarié-e-s et qui ne fait pas l'unanimité syndicale, loin de là !
Deux
des trois premiers syndicats du pays ont refusé de le signer. Pour la
CGT et FO, syndicats majoritaires, cet accord acte un recul historique
des droits sociaux, et Solidaires s'y oppose aussi.
Cet accord national interprofessionnel
(ANI) appelé aussi "de sécurisation de l'emploi (sic !)", reprend les "accords
compétitivité-emploi" de Sarkozy. Il valide le chantage à l'emploi, facilite les licenciements, évite
les recours des salariés et ne dit rien contre les licenciements
boursiers, pourtant promesse de François Hollande candidat. Il impose la
mobilité (mutation sur un autre site) aux salariés dans le cadre d'un
plan social. s'il refuse, le salarié sera licencié ! Il facilite la
précarité en créant un nouveau contrat : le CDI Intermittent. Il
développe toujours plus loin la flexibilité des salariés avec le temps
partiel ajustable au bon vouloir de l'employeur.
Bref, cet accord a tout
pour augmenter la flexibilité, le chômage et la précarité et ne sécurise rien du tout pour le salarié.
Pour couronner le tout, le Président de
la République, François Hollande, a déclaré qu’il souhaitait la
transposition de cet accord en loi et sans qu’aucune modification de son
contenu ne soit opérée. Ce qui revient a transcrire dans la loi
républicaine un accord signé par des organisations minoritaires et qui,
de plus, s'est fait sur les bases d'un texte rédigé par le MEDEF.
Il y a quelques jours, le projet de loi a
été divulgué. Il sera présenté au conseil des ministres le 6 mars, puis
débattu au Parlement en vue d'une promulgation fin mai.
Ca, c'est ce qu'espère le gouvernement.
Bien évidemment, le Medef a reconnu sa satisfaction devant cette transposition.
Non seulement, nous faisons face à une
offensive concertée et violente du patronat, mais nous savons maintenant
que le gouvernement est d'accord pour céder à ses exigences.
Nous ne laisserons pas faire !
C'est une atteinte aux droits individuels et collectifs des salariés.
La CGT et FO ont annoncé une journée de
mobilisation le mardi 05 mars prochain pour que cet accord ne soit pas
retranscrit dans un texte de loi. Nous soutenons cette mobilisation.
Allons encore plus loin, interpellons nos députés !
Notre Député a le pouvoir de s'opposer à l’adoption de cet accord en loi.
Il y a quelques jours, Danielle Simonnet, conseillère de Paris, a interpellé la députée de sa circonscription,
Ne laissons pas le Medef faire la loi en France !
C'est très simple
La lettre-type est ici : Brochure - NON à l'accord Made in MEDEF !
et adressons-la à notre député du 19e arrondissement de Paris :
Député PS de la 16e circonscription de Paris
ou
Député PS de la 17e circonscription de Paris
Vous pouvez aussi adresser cette interpellation au siège du Parti de Gauche- Non à l'accord made in Medef - 8 rue Chassagnole - 93260 Les Lilas
Pierre Ducret
Quelle réforme pour l'école ? Les rythmes éducatifs en débat
Face
à la forte mobilisation des enseignants avec le soutien de nombreux
parents contre la réforme des rythmes scolaires la Mairie de Paris
organise des réunions publiques de « concertation »au niveau parisien et
au niveau local .
Le vendredi 15 février 2013 j'ai pu assister à la 1ère réunion sur la réforme des rythmes scolaires qui avait lieu à l'école Pierre Girard et était animée par le nouveau maire du 19è, M. François Dagnaud et ses adjoints.
F. Dagnaud a d'abord rappelé les enjeux de la réforme .
C'est « un projet qui suscite beaucoup de passion », a-t-il dit, auquel
il veut « remettre un peu de raison ». « Ce projet s'inscrit dans un
projet plus vaste de refondation de l'école ». Il espère que le solde
des créations et suppressions de postes sera positif dans le 19è.
L'objectif est « d' allèger la journée de classe ». Cela passe par le « développement du périscolaire éducatif ». Pour
y parvenir il y voit « deux conditions : concertation et débat, et
d'autre part les moyens nécessaires ». Il a reconnu que les conditions
n'étaient pas encore réunies puisqu'il fallait « créer une filière
animation ».
Après cette phase de concertation, a-t-il ajouté, le
Conseil de Paris décidera fin mars d'appliquer cette réforme dès la
rentrée 2013 , « si les conditions de réussite sont réunies ».
La
salle était composée d'une centaine de personnes. Les intervenants
(parents, représentants de parents, enseignants, animateurs,
syndicalistes) ont soulevé un certain nombre d'interrogations et d'inquiétudes qui ont porté sur :
-
les objectifs de la réforme :
-
si l'objectif est d'alléger les heures de cours pourquoi commencer par la semaine et non par la répartition annuelle ?
-
Le choix du mercredi fait débat : certains pointent la nécessité d'un jour de repos au milieu de la semaine et préfèreraient le retour au samedi matin
-
certains doutent que la mise en place de ces nouveaux rythmes soit une mesure efficace contre l'échec scolaire et se prononcent plutôt pour une diminution des effectifs par classe
-
une directrice d'école prône une refonte des programmes qui ont été particulièrement alourdis par les différentes réformes Darcos
-
ces projets devraient se faire « dans le cadre national » pour éviter « une atomisation » des projets d'école
-
inquiétude face à la suppression de classes dans le 19è ( comme à l'école Barbanègre : 2 classes supprimées)
-
difficile de mettre en place une réforme quand « la confiance des enseignants s'est fissurée » . Une directrice d'une des écoles Simon Bolivard souligne la déception des enseignants qui avaient accueilli favorablement les promesses de F. Hollande pour l'école.
-
Les conditions de mise en place des ateliers périscolaires éducatifs :* nécessité d'une coordination entre les équipes d'animateurs et les enseignants qui n'existe pas actuellement (pas d'heures de concertation prévues dans l'emploi du temps officiel)* flou sur les destinataires de ces ateliers : tous les élèves ? Les élèves volontaires ?* qui prendra les décisions (répartition des élèves ...)? qui sera responsable de ces activités ?* qui peut croire que les animateurs seront formés pour la rentrée scolaire alors que la filière de formation n'est pas encore crée ?* un animateur syndicaliste est intervenu pour souligner les différents problèmes qui se posent : majorité de vacataires, turnover important, donc pas de cohérence des équipes, problèmes de locaux, budgets de fonctionnement à définir. Il s'est donc prononcé pour un report à la rentrée 2014.
Le
débat a fait apparaître que les conditions de réussite de cette réforme
ne seront sûrement pas réunies à la rentrée 2013. La Mairie de Paris
sera-t-elle vraiment à l'écoute des citoyens comme elle le prétend ?
Nous verrons bien. En tout cas il est important de rester mobilisé.
Le Maire de Paris a reconnu par ailleurs que l’enveloppe de 5 millions d’euros prévue dans le budget 2013 de la Ville de Paris était insuffisante. Il a interpellé le gouvernement pour que l’aide de l’Etat de 50 euros par élève prévu uniquement pour la première année soit pérennisée.
La question de l’insuffisance des moyens et les inégalités
territoriales, au coeur de la loi Peillon qu’elle sous tend, ne cessent
d’être dénoncés par la mobilisation !
Enfin
nous rappelons que nos deux conseillers PG à la Mairie de Paris,
Danielle Simonnet et Alexis Corbière se sont prononcés contre
l'application de la réforme à la rentrée 2013.
Communiqué de presse des élu-es parisiens
du Parti de gauche, Danielle Simonnet & Alexis Corbière, suite au
débat au Conseil de Paris sur la réforme des rythmes scolaires.
Et, à noter sur nos agendas :
Discutons de l'avenir de l'école, réunion publique à l'initiative du Front de Gauche le mardi 19 mars !
Avec le Front de Gauche, portons une grande ambition
pour l’école de la République !
Réforme des rythmes éducatifs, refondation de l’École :
Peillon doit revoir sa copie !
Mardi 19 mars à 19h à Télébocal
12, villa Riberolle 75020 PARIS
au niveau du 35 rue de Bagnolet. Métro Alexandre Dumas.
Débattons entre parents, enseignant-e-s,
personnel-le-s du périscolaires, Atsem, gardien-ne-s,
avec les élu-e-s du Front de gauche du Conseil de Paris !
Patrice Blanchet
jeudi 14 février 2013
Revue de web militant : un grand silence troublant
Cela fait des années maintenant qu'ils en parlent entre eux mais jamais au grand jour.
Là, ca y est. C'est presque officiel, mais il ne faut pas trop quand même faire de bruit avec ça.
Obama lui-même, dans son discours sur l'état de l'Union a lancé les négociations, et à lire le document conclusif du dernier Conseil de nos oligarques européens, des alinéas cachés l'actaient mais au grand secret de l'opinion publique. Le Parlement européen s'est lui-même prononcé sur ce projet à maintes reprises, mais sans que les médias instruisent le dossier en direction du grand nombre ...
Mais alors, de quoi s'agit-il exactement ?
A l'occasion du lancement des négociations pour un accord de libre-échange entre l'Union européenne et les Etats-Unis d'Amérique, revue de web militant sur un projet discret rarement discuté appelé aussi :
"Le retour du fameux marché transatlantique" par Patrick Le Hyaric, député au Parlement européen, directeur de l’Humanité.
Accord de libre-échange Etats-Unis - UE : Hollande doit s’opposer !
Communiqué de Jean-Luc Mélenchon, député européen, co-Président du Parti de Gauche - Mercredi 13 Février 2013
Atelier de lecture du Parti de Gauche : "le grand marché transatlantique - 17 Septembre 2009
Cet atelier de lecture vous propose de découvrir le projet de Grand Marché Transatlantique. Nous nous demanderons dans un premier temps quel est le fondement économique de ce projet, puis quels sont ses organes, enfin quel est ce partenariat stratégique. Enfin, nous nous demanderons pourquoi l’Europe privilégie une union avec les États-Unis plutôt qu’une coopération avec le reste du monde.
L’élargissement atlantiste de l’Europe, article de Michel Soudais, Politis du 23 mai 2009, dans lequel on apprend que le fait alors d’évoquer l’existence de ce projet en présence d’élus UMP, MoDem, PS ou… Verts vous expose soit une dénégation pure et simple, soit à l’incrédulité de votre interlocuteur.
Question d’Europe - Vidéo de la Télé de Gauche - Jeudi 28 Mai 2009
Le grand marché transatlantique ... ou ce que l’Europe met en place avec les Etats-Unis dans la plus grande opacité. Jean-Luc Mélenchon, tête de liste Front de Gauche Sud-Ouest et président du Parti de Gauche, est l’invité de Questions d’Europe, une émission de la Télé de Gauche.
L'oeil de Beuillé
Là, ca y est. C'est presque officiel, mais il ne faut pas trop quand même faire de bruit avec ça.
Obama lui-même, dans son discours sur l'état de l'Union a lancé les négociations, et à lire le document conclusif du dernier Conseil de nos oligarques européens, des alinéas cachés l'actaient mais au grand secret de l'opinion publique. Le Parlement européen s'est lui-même prononcé sur ce projet à maintes reprises, mais sans que les médias instruisent le dossier en direction du grand nombre ...
Mais alors, de quoi s'agit-il exactement ?
A l'occasion du lancement des négociations pour un accord de libre-échange entre l'Union européenne et les Etats-Unis d'Amérique, revue de web militant sur un projet discret rarement discuté appelé aussi :
Le grand marché transatlantique
Analyse publiée dans l'Humanité - 14 Février 2013
"Le retour du fameux marché transatlantique" par Patrick Le Hyaric, député au Parlement européen, directeur de l’Humanité.
Accord de libre-échange Etats-Unis - UE : Hollande doit s’opposer !
Communiqué de Jean-Luc Mélenchon, député européen, co-Président du Parti de Gauche - Mercredi 13 Février 2013
Atelier de lecture du Parti de Gauche : "le grand marché transatlantique - 17 Septembre 2009
Cet atelier de lecture vous propose de découvrir le projet de Grand Marché Transatlantique. Nous nous demanderons dans un premier temps quel est le fondement économique de ce projet, puis quels sont ses organes, enfin quel est ce partenariat stratégique. Enfin, nous nous demanderons pourquoi l’Europe privilégie une union avec les États-Unis plutôt qu’une coopération avec le reste du monde.
L’élargissement atlantiste de l’Europe, article de Michel Soudais, Politis du 23 mai 2009, dans lequel on apprend que le fait alors d’évoquer l’existence de ce projet en présence d’élus UMP, MoDem, PS ou… Verts vous expose soit une dénégation pure et simple, soit à l’incrédulité de votre interlocuteur.
Question d’Europe - Vidéo de la Télé de Gauche - Jeudi 28 Mai 2009
Le grand marché transatlantique ... ou ce que l’Europe met en place avec les Etats-Unis dans la plus grande opacité. Jean-Luc Mélenchon, tête de liste Front de Gauche Sud-Ouest et président du Parti de Gauche, est l’invité de Questions d’Europe, une émission de la Télé de Gauche.
L'oeil de Beuillé
lundi 11 février 2013
La fin de l'austerité passe par une remise en cause radicale de la politique actuelle
Dans le premier numéro de la Commune du 19ème, Marie-Noëlle Lienemann, membre de l’aile gauche du Parti Socialiste, s'exprimant dans un entretien, plaidait en faveur de mesures telles que la nécessaire remise en cause des traités européens, l’interdiction des licenciements économiques ou la lutte contre l’évasion fiscale. Si nous ne pouvons que nous réjouir de cette convergence avec les positions défendues par le Front de Gauche, l’analyse que nous portons sur l’action du gouvernement Ayrault, qui semble chaque jour plus résolu à renforcer l’austérité pour le peuple tout en prêtant une oreille attentive aux lobbying du MEDEF, est toutefois différente.
En effet, dans son interview, Marie-Noëlle Lienemann sous entend que la politique de l’actuel gouvernement pêche par un manque de lisibilité et par l’envoi de signaux contradictoires. Or, au Parti de Gauche, nous estimons, au contraire, que cette politique est parfaitement lisible. Elle fait malheureusement preuve d’une continuité et d’une cohérence sans faille en s’inscrivant dans les pas des politiques libérales qui ont échoué dans toute l’Europe, de la Grèce au Portugal, en passant par l’Espagne sans oublier l’Allemagne dont on voudrait nous faire oublier un peu vite qu’elle est le pays d’Europe qui a vu son taux de pauvreté et son niveau d’inégalités progresser le plus rapidement ces dix dernières années. Signature du TSCG qui institutionnalise l’austérité au niveau national via l’adoption de la « règle d’or budgétaire », pacte de compétitivité consistant à signer un chèque en blanc de 20 milliards € en faveur du MEDEF financé par l’augmentation de la TVA, refus de nationaliser Florange, promotion de l’accord Medef/CFDT qui renforce et institutionnalise le chantage baisse de salaire contre maintien de l’emploi, constituent autant de preuves de l’orientation austérito-libérale du gouvernement Ayrault.
Selon le Parti de Gauche, ce n’est donc pas un « cap stratégique plus lisible », pour reprendre les mots de Marie-Noëlle Lienemann, qui est nécessaire, mais une remise en cause de l’actuelle orientation politique, dont la continuité avec celle menée par les précédents gouvernements de droite n’est que trop manifeste malgré les efforts des communicants du gouvernement (politique fiscale qui favorise toujours les plus riches avec des taux d’imposition plus faibles que sous Chirac, augmentation anecdotique du SMIC, non remise en cause de l’allongement de l’âge au départ à la retraite, allégeance vis-à-vis du MEDEF, politique migratoire toujours aussi restrictive, harcèlement à l’égard des populations Roms).
C’est bien la mise en place d’une véritable politique de gauche qu’attend la population et non cette conversion au social-libéralisme qui n’a de sociale que le nom. Nous estimons que cela ne sera possible qu’avec un Front de Gauche fort, autonome et résolument opposé à cette austérité mortifère. Cette lutte résolue contre l’austérité, que le Front de Gauche a déjà engagée à travers le lancement de la campagne « l’alternative à l’austérité, c’est possible » devra être menée avec toutes les forces disponibles.
C’est pourquoi nous interpellons la gauche du PS et d’EELV, qui à l’image de Marie-Noëlle Lienemann ne se satisfait pas de la politique actuelle, les invitons à soutenir au Parlement les contre propositions des parlementaires du Front de Gauche et à s'opposer à la transcription dans la loi de l'accord MEDEF.
jeudi 7 février 2013
Bienvenue sur le blog des militants du comité du Parti de Gauche du XIXe arrondissement de Paris !
Le moment était venu de construire une
alternative concrète au libéralisme, à l'austérité généralisée,
à la casse des services publics, d'apporter des réponses aux
crises financières, à la catastrophe écologique et sociale qui
s'annonce. Aujourd'hui encore, si le socialisme et la République
sociale sont nos sources, notre horizon, nous entendons bien
également promouvoir la planification écologique, une politique
écologique enfin fondée sur un nouveau type de développement,
économique, social, environnemental à l'opposé du modèle
productiviste.
Quatre ans ont passé. Vous et nous,
nous nous sommes certainement vus, entre-aperçus, rencontrés, sur
les marchés, aux pieds des immeubles, aux bouches de métro, lors de
nos réunions publiques. Nous avons soutenu les mobilisations : pour
un service public de qualité, républicain, laïque. Celles aussi du
camp du labeur, pour une plus juste répartition des richesses, la
justice sociale. Nous nous sommes opposés aux projets de
l'oligarchie, au productivisme borné, à ses projets inutiles. Nous
avons construit et accompagné la création d'un outil précieux, le
Front de Gauche, une démarche inédite qui associe des organisations
politiques et des citoyens, des militants syndicaux, associatifs.
Avec eux, nous avons développé les assemblées citoyennes,
construit et affronté des campagnes électorales qui ont rendu
possible la défaite de Sarkozy.
Place à gauche !
Si la victoire du 6 mai contre Sarkozy
est importante, l'enjeu aujourd'hui reste de se débarrasser des
politiques néolibérales. Malheureusement, la politique du nouveau
gouvernement reste marquée par le refus d'engager la bataille avec
la finance et l'oligarchie, et en choisissant l'austérité pour cap,
il fait entrer notre pays dans la spirale de l'échec.
Place à gauche, aujourd'hui comme
hier, la lutte politique et citoyenne continue.
La campagne des citoyens contre
l'austérité néolibérale est lancée.
Alors que le Front de Gauche a
présenté à Metz sa campagne nationale « L'alternative à
l'austérité, c'est possible », le Front de Gauche de
Paris-19e se met à l'unisson :
Une Assemblée citoyenne locale de
lancement de cette campagne pour une alternative à l'austérité est
annoncée pour le jeudi 21 février au 8 rue Euryale Dehaynin (métro
Laumière – bus 60).
L’austérité n'est pas la solution,
c'est le problème! C'est l'une des causes majeures de la crise.
Depuis 6 mois, les grands axes de la
politique du gouvernement PS-EELV, ne répondent ni à l'intérêt
général, ni aux attentes et au besoin de changement des Français :
- adoption du traité budgétaire
européen
- cadeau de 20 milliards d'euro aux
grands patrons
- augmentation de la TVA
- flexibilité du contrat de travail
contre les salariés ...
Ces politiques échouent partout en
Europe dans des conditions tragiques pour les peuples, et d'abord
pour les femmes qui en sont les premières victimes. Ces politiques
échoueront de la même manière en France.
Pour le Front de Gauche, il faut
maintenant une politique qui réponde à la nécessité de sortir
notre pays de la crise, une politique qui réponde aux attentes
nombreuses en matière d'emploi, de pouvoir d'achat, d'accès à
l'éducation, aux soins, à la culture...
La bataille idéologique est aussi
médiatique. Au cours de ses quatre années, nous avons appris que
nous devons , plus que jamais, être notre propre média. Forgeons à
nouveau nos outils, ciselons nos avis, ouvrons nos colonnes,
débattons, construisons l'avenir. Le Front de Gauche et ses
assemblées citoyennes du 19e arrondissement sont heureux de vous
présenter le premier numéro de son journal auquel nombre de
camarades du Parti de Gauche ont apporté leur concours : La commune du XIXe.
Ce journal a pour vocation de vous
informer des luttes sur le quartier, au niveau parisien, voire
national du Front de Gauche.
Lisez-le, soutenez-le, faites le
connaître autour de vous.
Place à Gauche – Paris-19e, support
d'expression militant, ce blog est celui des camarades du
PG-Paris-19e. Constitué de billets politiques, billets d'humeur,
d'entretiens, de vidéos, de photos, éventuellement de reprises
d'articles (du journal « La Commune du XIXe par exemple), d'
une revue de web militant ... Conçu comme un outil pour enrichir et
nourrir le débat, en direction de nos concitoyens, des forces du
Front de Gauche de notre arrondissement et les autres formations
politiques de gauche, nous mettons l'ambition d'y trouver tout ce qui
peut contribuer à la construction de la révolution citoyenne du
XXIe siècle que nous appelons de nos vœux.
Angélique Riffault et Pierre Ducret, Co-secrétaires du comité
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