Le 11 janvier dernier, les trois
organisations patronales (Medef, CGPME, UPA), et trois syndicats (la
CFDT, la CFTC et la CGC) ont signé un accord très dangereux pour les
salarié-e-s et qui ne fait pas l'unanimité syndicale, loin de là !
Deux
des trois premiers syndicats du pays ont refusé de le signer. Pour la
CGT et FO, syndicats majoritaires, cet accord acte un recul historique
des droits sociaux, et Solidaires s'y oppose aussi.
Cet accord national interprofessionnel
(ANI) appelé aussi "de sécurisation de l'emploi (sic !)", reprend les "accords
compétitivité-emploi" de Sarkozy. Il valide le chantage à l'emploi, facilite les licenciements, évite
les recours des salariés et ne dit rien contre les licenciements
boursiers, pourtant promesse de François Hollande candidat. Il impose la
mobilité (mutation sur un autre site) aux salariés dans le cadre d'un
plan social. s'il refuse, le salarié sera licencié ! Il facilite la
précarité en créant un nouveau contrat : le CDI Intermittent. Il
développe toujours plus loin la flexibilité des salariés avec le temps
partiel ajustable au bon vouloir de l'employeur.
Bref, cet accord a tout
pour augmenter la flexibilité, le chômage et la précarité et ne sécurise rien du tout pour le salarié.
Pour couronner le tout, le Président de
la République, François Hollande, a déclaré qu’il souhaitait la
transposition de cet accord en loi et sans qu’aucune modification de son
contenu ne soit opérée. Ce qui revient a transcrire dans la loi
républicaine un accord signé par des organisations minoritaires et qui,
de plus, s'est fait sur les bases d'un texte rédigé par le MEDEF.
Il y a quelques jours, le projet de loi a
été divulgué. Il sera présenté au conseil des ministres le 6 mars, puis
débattu au Parlement en vue d'une promulgation fin mai.
Ca, c'est ce qu'espère le gouvernement.
Bien évidemment, le Medef a reconnu sa satisfaction devant cette transposition.
Non seulement, nous faisons face à une
offensive concertée et violente du patronat, mais nous savons maintenant
que le gouvernement est d'accord pour céder à ses exigences.
Nous ne laisserons pas faire !
C'est une atteinte aux droits individuels et collectifs des salariés.
La CGT et FO ont annoncé une journée de
mobilisation le mardi 05 mars prochain pour que cet accord ne soit pas
retranscrit dans un texte de loi. Nous soutenons cette mobilisation.
Allons encore plus loin, interpellons nos députés !
Notre Député a le pouvoir de s'opposer à l’adoption de cet accord en loi.
Il y a quelques jours, Danielle Simonnet, conseillère de Paris, a interpellé la députée de sa circonscription,
Ne laissons pas le Medef faire la loi en France !
C'est très simple
La lettre-type est ici : Brochure - NON à l'accord Made in MEDEF !
et adressons-la à notre député du 19e arrondissement de Paris :
Député PS de la 16e circonscription de Paris
ou
Député PS de la 17e circonscription de Paris
Vous pouvez aussi adresser cette interpellation au siège du Parti de Gauche- Non à l'accord made in Medef - 8 rue Chassagnole - 93260 Les Lilas
Pierre Ducret
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