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samedi 23 février 2013

Retour sur la Révolution Tunisienne.


Le 14 janvier 2011, les Tunisiens marquaient le premier assaut décisif de leur révolution. En dégageant Ben Ali, ils ouvraient la porte au Politique et s’obligeaient ainsi à le placer au premier rang de leur vie, à le mettre à l’ordre du jour de toutes les conversations et actions, à se définir à travers lui.

La révolution en Tunisie a été une incroyable (et presqu’inespérée) source d’espoirs et d’optimisme et cela non seulement dans les milieux populaires tunisiens ni dans la jeunesse branchée tunisoise. Cette révolution a touché beaucoup plus loin que notre voisin méditerranéen démontrant aux sociétés civiles dans le monde entier, des sociétés anesthésiées, assoupies et démotivées, que tout pouvoir politique est remplaçable si le Peuple le veut. 

Après la révolution vient le temps de l’organisation et des élections. Or le peuple des élections n’est pas le peuple des révolutions…. On l’a déjà vu en France, la révolution ouvrière qui en 1848 proclama la Seconde République et la formation d’une assemblée constituante fut suivie par la montée en puissance du Parti de l’Ordre et la consécration ultime de Louis-Napoléon Bonaparte rassemblant aux présidentielles 75% des voix. Le malaise tunisien dès le début de l’organisation du Politique, des élections et de la constituante est un nouvel exemple de cette constatation. La Tunisie d’aujourd’hui, celle qui a porté Ennahda au pouvoir et celle qui a chassé Ben Ali, ne font pas un. Et ces dernières semaines, dans un soubresaut douloureux qu’on aurait voulu être un bond en avant, le peuple de la révolution s’est réintroduit de force sur la scène politique qu’il avait conquise de ses mains et de laquelle il avait été soigneusement écarté depuis un an. 


Ce qui est captivant dans la Tunisie depuis 2011, c’est l’énergie mobilisatrice et le dynamisme de tout un pays pour se construire. Au-delà des clichés véhiculés par les médias français obnubilés par la peur de l’islamisme, ce qui est essentiel en Tunisie n’est pas le désordre inhérent à tout changement d’ordre mais le bouillonnement social et populaire d’un peuple qui croit en la politique. Ce bouillonnement étonne et il fait peur. Il étonne car, alors même que nos voisins luttent pour une démocratie à eux, en France les taux d’abstention atteignent des niveaux atterrants, la lassitude envers la démocratie et envers la classe politique conduit à la montée des fascistes et l’Europe libérale engendre plus de dégâts sociaux et politiques qu’elle ne résout quoi que ce soit. Mais ce bouillonnement fait aussi peur. Il fait peur car il rappelle le pouvoir de la rue. 


Il a quelques semaines, lorsque le peuple de la révolution tunisienne est ressorti dans la rue, suite à l’assassinat du camarade Chokri Belaid, l’avertissement à la nouvelle classe politique tunisienne, incarnée par la Troïka gouvernementale, était clair : nous sommes le Peuple, votre pouvoir est le nôtre, nous le savons, tâchez vous de vous en souvenir. La révolution tunisienne n’est pas finie, elle est encore en construction et le peuple le sait. Il reste vigilant, il suit l’assemblée constituante, il ne baisse pas les bras pour se reposer dans le giron du conformisme politique. A nous, en tant que citoyens, en tant que voisins et en tant que frères et sœurs de combat, de tâcher d’épauler ce peuple courageux dans sa lutte juste et légitime.


Ironie du sort, le 14 janvier 2011, alors que le peuple tunisien chassait le dictateur qui régnait impunément depuis 22 ans sur son pays, chez moi je lisais Saramago. Dans son Ensaio sobre a lucidez – la Lucidité – Jose Saramago nous entraine dans les coins sombres d’une démocratie tout à fait moderne, une démocratie à l’image des démocraties européennes. Imaginez la France en 2017, des élections quelconques et soudain une cohue incompréhensible de votes blancs. C’est la panique, plus rien ne peut marcher dans le cadre usuel et on se demande ce qu’il se passe. Est-ce de l’indignation ? Une révolte populaire ? Un complot politique ? On lit alors tout un système démocratique qui s’effondre dans l’incompréhension des urnes et de l’expression populaire, toutes les valeurs, croyances et doctrines d’une classe politique qui ne sont que du vent.


La grande question qui trotte inlassablement le long de cet Essai , la question qui me démange quand je lis les nouvelles sur la Tunisie, est finalement la même : Mais que pourront faire les dominants, les oligarques qui se baladent sans honte ni scrupule de banque en banque, de gouvernement en gouvernement, en Europe et ailleurs, décidant de tout sans jamais écouter, veillant à leurs intérêts et couvrant leurs intentions sous des discours bienveillants, mais que pourront-ils faire le jour où le peuple ne voudra plus suivre le jeu ?


Jul.

jeudi 21 février 2013

Entretien avec Guillaume Etiévant, Président de la Commission économie du Parti de Gauche et membre de la Fondation Copernic


Entretien réalisé par Raoul Alquier


Le ministre des finances a récemment affirmé que le pacte de compétitivité et l'accord signé entre le Medef et trois syndicats constituent une "révolution copernicienne" pour la gauche. Quel bilan peut-on faire de la politique économique et sociale du nouvel gouvernement en place depuis neuf mois déjà?

Le bilan est désastreux à tout point de vue. Ce que le ministre des finances appelle une "révolution copernicienne", c'est tout simplement le ralliement du PS et de ses alliés aux intérêts de la classe dominante. Ce ralliement n'est pas nouveau mais s'est accéléré dans la dernière période. L'obsession de la lutte contre le "coût" du travail  et pour la réduction du déficit participe d'une même logique : augmenter la part de richesses produites qui va dans les poches des actionnaires en s'attaquant aux salaires et en diminuant les dépenses publiques. Le résultat est désolant : nous traversons une crise sociale considérable, les fermetures d'usines se multiplient, et la France sera en récession cette année. Le gouvernement voudrait à la fois se faire bien voir des patrons et sortir de la crise. C'est impossible, il faut choisir. L'intérêt des actionnaires est contraire à l'intérêt général ; tant que nos gouvernants resteront soumis aux injonctions des actionnaires et des banquiers, nous ne sortirons pas de l'impasse. La pathétique loi bancaire, le pacte de compétitivité, l'ANI... Les exemples s'ajoutent les uns après les autres, prouvant que ce gouvernement a abandonné complètement l'idée du progrès social.


Concernant plus particulièrement l'accord national interprofessionnel, est-il vrai que les travailleurs ont gagné au change? Est-ce qu'on peut attendre des améliorations au moment de la transcription des accords par un parlement avec une claire majorité issue du parti socialiste?

Le gouvernement a parlé d'un accord historique. Il est en effet historique du point de vue de la casse du code du travail. Le Medef s'en est d'ailleurs vivement félicité. L'ensemble des mesures qu'il contient vont à l'encontre des salariés, et les quelques pseudo "nouveaux" droits ne sont en fait que des trompes l'œil remplis de dérogations possibles et soumis à d'hypothétiques négociations futures. Cet accord renforce en fait le pouvoir des employeurs, notamment celui d’imposer des baisses de salaire, l’augmentation de la durée du travail ou des changements de lieu de travail, sous peine de licenciement pour le salarié qui oserait refuser. Le gouvernement fait ce que le Medef rêvait depuis 30 ans et que même Nicolas Sarkozy n'avait pas réussi à faire passer : la poursuite de l'inversion de la hiérarchie des normes et la mise à mort du principe de faveur qui prévoyait auparavant que le code du travail était la norme supérieure à toutes les autres, un accord ne pouvant y déroger que s'il lui était plus favorable.  



Quels politiques alternatives permettraient de faire respecter les demandes de changement exprimés par les français en sortant Sarkozy? Quel rôle doivent jouer le Front de Gauche et le Parti de gauche dans ce contexte, notamment au cours de la "campagne alternative à l'austérité" lancée le 23 janvier à Metz et le 21 février dans l'arrondissement?

Il faut maintenant se mobiliser d'urgence contre la transcription en loi de cet accord. A cet effet, un collectif unitaire national s'est créé à l'initiative de la Fondation Copernic, dont je fais partie, et d'ATTAC. Nous avons rédigé un document de 25 pages de décryptage de l'accord, un meeting national est organisé le 28 février à la Bellevilloise à Paris, et la CGT et FO, qui n'ont pas signé l'accord, appellent à une grande manifestation le 5 mars, à laquelle le Front de Gauche participera. Ces mobilisations sont indispensables pour forcer le gouvernement à accepter un véritable débat autour de cet accord, qu’il souhaite transcrire les plus fidèlement possible dans la loi alors qu’il a été rédigé par le Medef et signé par des syndicats minoritaires. Le Front de Gauche doit être un moteur de la mobilisation contre l’accord et plus globalement contre la politique du gouvernement. Il est urgent que celui-ci change de feuille de route. Il y a bien sûr peu d’espoirs qu’il le fasse et le Front de Gauche doit donc démontrer qu’il est une réelle alternative gouvernementale à la politique d’austérité à l’œuvre en ce moment. Nous devons donc réussir à mettre en avant nos propositions en prônant notamment une réelle révolution fiscale, une politique de relance par l’investissement public, l’extension des droits des salariés et la mise au pas de la finance. 



Selon le gouvernement le chômage devrait augmenter tout au long de l'année 2013. Face à cette situation catastrophique et désespérante, quel impact pourrait avoir le projet de loi porté par les parlementaires du Front de Gauche qui vise à interdire les licenciements boursiers? Dans ce sens, est-ce que l'annonce d'une loi de la part du gouvernement concernant la reprise des entreprises rentables constitue-il un pas dans la bonne direction?

Concernant la loi de reprise des entreprises, on l’attend toujours et l’ANI ne contient rien de précis là-dessus. Elle sera de toute manière insuffisante, ce qu’il faut c’est une politique en trois axes principaux pour sauvegarder l’emploi : droit de préemption des salariés sur leur outil de travail, droit de veto suspensif des comités d’entreprises pour toutes les décisions stratégiques, et interdiction des licenciements économiques dans les entreprises en bonne santé financière. Le projet de loi Front de Gauche ira dans ce sens et devrait être déposé pendant les débats à l’assemblée sur la transcription de l’ANI. Le but général est d’empêcher les actionnaires de supprimer des emplois pour augmenter la valorisation de leur capital.  Renforcer les droits des salariés et limiter ceux des actionnaires est une urgence pour limiter les dégâts du capitalisme. Et sur le long terme, c’est le système économique actuel qui doit être intégralement bouleversé au profit de l’intérêt général.

mercredi 20 février 2013

Mobilisation : Le MEDEF ne fera pas la loi !

Le 11 janvier dernier, les trois organisations patronales (Medef, CGPME, UPA), et trois syndicats (la CFDT, la CFTC et la CGC) ont signé un accord très dangereux pour les salarié-e-s et qui ne fait pas l'unanimité syndicale, loin de là ! 
Deux des trois premiers syndicats du pays ont refusé de le signer. Pour la CGT et FO, syndicats majoritaires, cet accord acte un recul historique des droits sociaux, et Solidaires s'y oppose aussi.
Cet accord national interprofessionnel (ANI) appelé aussi "de sécurisation de l'emploi (sic !)", reprend les "accords compétitivité-emploi" de Sarkozy. Il valide le chantage à l'emploi, facilite les licenciements, évite les recours des salariés et ne dit rien contre les licenciements boursiers, pourtant promesse de François Hollande candidat. Il impose la mobilité (mutation sur un autre site) aux salariés dans le cadre d'un plan social. s'il refuse, le salarié sera licencié ! Il facilite la précarité en créant un nouveau contrat : le CDI Intermittent. Il développe toujours plus loin la flexibilité des salariés avec le temps partiel ajustable au bon vouloir de l'employeur. 
Bref, cet accord a tout pour augmenter la flexibilité, le chômage et la précarité et ne sécurise rien du tout pour le salarié.
Pour couronner le tout, le Président de la République, François Hollande, a déclaré qu’il souhaitait la transposition de cet accord en loi et sans qu’aucune modification de son contenu ne soit opérée. Ce qui revient a transcrire dans la loi républicaine un accord signé par des organisations minoritaires et qui, de plus, s'est fait sur les bases d'un texte rédigé par le MEDEF.
Il y a quelques jours, le projet de loi a été divulgué. Il sera présenté au conseil des ministres le 6 mars, puis débattu au Parlement en vue d'une promulgation fin mai.
Ca, c'est ce qu'espère le gouvernement.
Bien évidemment, le Medef a reconnu sa satisfaction devant cette transposition.
Non seulement, nous faisons face à une offensive concertée et violente du patronat, mais nous savons maintenant que le gouvernement est d'accord pour céder à ses exigences.
Nous ne laisserons pas faire !
C'est une atteinte aux droits individuels et collectifs des salariés. 
La CGT et FO ont annoncé une journée de mobilisation le mardi 05 mars prochain pour que cet accord ne soit pas retranscrit dans un texte de loi. Nous soutenons cette mobilisation. 
Allons encore plus loin, interpellons nos députés !
Notre Député a le pouvoir de s'opposer à l’adoption de cet accord en loi.
Il y a quelques jours, Danielle Simonnet, conseillère de Paris, a interpellé la députée de sa circonscription,
lire içi : Lettre à ma députée 
Un exemple à suivre !
Ne laissons pas le Medef faire la loi en France !
C'est très simple
et adressons-la à notre député du 19e arrondissement de Paris :
Député PS de la 16e circonscription de Paris
ou 
Député PS de la 17e circonscription de Paris

Vous pouvez aussi adresser cette interpellation au siège du Parti de Gauche- Non à l'accord made in Medef - 8 rue Chassagnole - 93260 Les Lilas

Pierre Ducret 






Quelle réforme pour l'école ? Les rythmes éducatifs en débat

Face à la forte mobilisation des enseignants avec le soutien de nombreux parents contre la réforme des rythmes scolaires la Mairie de Paris organise des réunions publiques de « concertation »au niveau parisien et au niveau local .
Le vendredi 15 février 2013 j'ai pu assister à la 1ère réunion sur la réforme des rythmes scolaires qui avait lieu à l'école Pierre Girard et était animée par le nouveau maire du 19è, M. François Dagnaud et ses adjoints.
F. Dagnaud a d'abord rappelé les enjeux de la réforme . C'est « un projet qui suscite beaucoup de passion », a-t-il dit, auquel il veut « remettre un peu de raison ». « Ce projet s'inscrit dans un projet plus vaste de refondation de l'école ». Il espère que le solde des créations et suppressions de postes sera positif dans le 19è. L'objectif est « d' allèger la journée de classe ». Cela passe par le « développement du périscolaire éducatif ». Pour y parvenir il y voit « deux conditions : concertation et débat, et d'autre part les moyens nécessaires ». Il a reconnu que les conditions n'étaient pas encore réunies puisqu'il fallait « créer une filière animation ».
Après cette phase de concertation, a-t-il ajouté, le Conseil de Paris décidera fin mars d'appliquer cette réforme dès la rentrée 2013 , « si les conditions de réussite sont réunies ».

La salle était composée d'une centaine de personnes. Les intervenants (parents, représentants de parents, enseignants, animateurs, syndicalistes) ont soulevé un certain nombre d'interrogations et d'inquiétudes qui ont porté sur :
  1. les objectifs de la réforme :
    • si l'objectif est d'alléger les heures de cours pourquoi commencer par la semaine et non par la répartition annuelle ?
    • Le choix du mercredi fait débat : certains pointent la nécessité d'un jour de repos au milieu de la semaine et préfèreraient le retour au samedi matin
    • certains doutent que la mise en place de ces nouveaux rythmes soit une mesure efficace contre l'échec scolaire et se prononcent plutôt pour une diminution des effectifs par classe
    • une directrice d'école prône une refonte des programmes qui ont été particulièrement alourdis par les différentes réformes Darcos
    • ces projets devraient se faire « dans le cadre national » pour éviter « une atomisation » des projets d'école
    • inquiétude face à la suppression de classes dans le 19è ( comme à l'école Barbanègre : 2 classes supprimées)
    • difficile de mettre en place une réforme quand « la confiance des enseignants s'est fissurée » . Une directrice d'une des écoles Simon Bolivard souligne la déception des enseignants qui avaient accueilli favorablement les promesses de F. Hollande pour l'école.
  1. Les conditions de mise en place des ateliers périscolaires éducatifs :
    * nécessité d'une coordination entre les équipes d'animateurs et les enseignants qui n'existe pas actuellement (pas d'heures de concertation prévues dans l'emploi du temps officiel)
    * flou sur les destinataires de ces ateliers : tous les élèves ? Les élèves volontaires ?
    * qui prendra les décisions (répartition des élèves ...)? qui sera responsable de ces activités ?
    * qui peut croire que les animateurs seront formés pour la rentrée scolaire alors que la filière de formation n'est pas encore crée ?
    * un animateur syndicaliste est intervenu pour souligner les différents problèmes qui se posent : majorité de vacataires, turnover important, donc pas de cohérence des équipes, problèmes de locaux, budgets de fonctionnement à définir. Il s'est donc prononcé pour un report à la rentrée 2014.

Le débat a fait apparaître que les conditions de réussite de cette réforme ne seront sûrement pas réunies à la rentrée 2013. La Mairie de Paris sera-t-elle vraiment à l'écoute des citoyens comme elle le prétend ? Nous verrons bien. En tout cas il est important de rester mobilisé.

Le Maire de Paris a reconnu par ailleurs que l’enveloppe de 5 millions d’euros prévue dans le budget 2013 de la Ville de Paris était insuffisante. Il a interpellé le gouvernement pour que l’aide de l’Etat de 50 euros par élève prévu uniquement pour la première année soit pérennisée. La question de l’insuffisance des moyens et les inégalités territoriales, au coeur de la loi Peillon qu’elle sous tend, ne cessent d’être dénoncés par la mobilisation !

Enfin nous rappelons que nos deux conseillers PG à la Mairie de Paris, Danielle Simonnet et Alexis Corbière se sont prononcés contre l'application de la réforme à la rentrée 2013.

Communiqué de presse des élu-es parisiens du Parti de gauche, Danielle Simonnet & Alexis Corbière, suite au débat au Conseil de Paris sur la réforme des rythmes scolaires.

Et, à noter sur nos agendas :
Discutons de l'avenir de l'école, réunion publique à l'initiative du Front de Gauche le mardi 19 mars !

Avec le Front de Gauche, portons une grande ambition
pour l’école de la République !

Réforme des rythmes éducatifs, refondation de l’École :
Peillon doit revoir sa copie !

Mardi 19 mars à 19h à Télébocal
12, villa Riberolle 75020 PARIS
au niveau du 35 rue de Bagnolet. Métro Alexandre Dumas.

Débattons entre parents, enseignant-e-s,
personnel-le-s du périscolaires, Atsem, gardien-ne-s,
avec les élu-e-s du Front de gauche du Conseil de Paris !


Patrice Blanchet

jeudi 14 février 2013

Revue de web militant : un grand silence troublant

Cela fait des années maintenant qu'ils en parlent entre eux mais jamais au grand jour.
Là, ca y est. C'est presque officiel, mais il ne faut pas trop quand même faire de bruit avec ça.
Obama lui-même, dans son discours sur l'état de l'Union a lancé les négociations, et à lire le document conclusif du dernier Conseil de nos oligarques européens, des alinéas cachés l'actaient mais au grand secret de l'opinion publique. Le Parlement européen s'est lui-même prononcé sur ce projet à maintes reprises, mais sans que les médias instruisent le dossier en direction du grand nombre ... 
Mais alors, de quoi s'agit-il exactement ?

A l'occasion du lancement des négociations pour un accord de libre-échange entre l'Union européenne et les Etats-Unis d'Amérique, revue de web militant sur un projet discret rarement discuté appelé aussi :  

Le grand marché transatlantique

 

Analyse publiée dans l'Humanité - 14 Février 2013
"Le retour du fameux marché transatlantique" par Patrick Le Hyaric, député au Parlement européen, directeur de l’Humanité.

Accord de libre-échange Etats-Unis - UE : Hollande doit s’opposer !
Communiqué de  Jean-Luc Mélenchon, député européen, co-Président du Parti de Gauche  - Mercredi 13 Février 2013

Atelier de lecture du Parti de Gauche : "le grand marché transatlantique - 17 Septembre 2009
Cet atelier de lecture vous propose de découvrir le projet de Grand Marché Transatlantique. Nous nous demanderons dans un premier temps quel est le fondement économique de ce projet, puis quels sont ses organes, enfin quel est ce partenariat stratégique. Enfin, nous nous demanderons pourquoi l’Europe privilégie une union avec les États-Unis plutôt qu’une coopération avec le reste du monde.

L’élargissement atlantiste de l’Europe, article de Michel Soudais, Politis du 23 mai 2009, dans lequel on apprend que le fait alors d’évoquer l’existence  de ce projet en présence d’élus UMP, MoDem, PS ou… Verts vous expose soit une dénégation pure et simple, soit à l’incrédulité de votre interlocuteur.

Question d’Europe - Vidéo de la Télé de Gauche - Jeudi 28 Mai 2009
Le grand marché transatlantique ... ou ce que l’Europe met en place avec les Etats-Unis dans la plus grande opacité. Jean-Luc Mélenchon, tête de liste Front de Gauche Sud-Ouest et président du Parti de Gauche, est l’invité de Questions d’Europe, une émission de la Télé de Gauche.

L'oeil de Beuillé

lundi 11 février 2013

La fin de l'austerité passe par une remise en cause radicale de la politique actuelle


Dans le premier numéro de la Commune du 19ème, Marie-Noëlle Lienemann, membre de l’aile gauche du Parti Socialiste, s'exprimant dans un entretien, plaidait en faveur de mesures telles que la nécessaire remise en cause des traités européens, l’interdiction des licenciements économiques ou la lutte contre l’évasion fiscale. Si nous ne pouvons que nous réjouir de cette convergence avec les positions défendues par le Front de Gauche, l’analyse que nous portons sur l’action du gouvernement Ayrault, qui semble chaque jour plus résolu à renforcer l’austérité pour le peuple tout en prêtant une oreille attentive aux lobbying du MEDEF, est toutefois différente.

En effet, dans son interview, Marie-Noëlle Lienemann sous entend que la politique de l’actuel gouvernement pêche par un manque de lisibilité et par l’envoi de signaux contradictoires. Or, au Parti de Gauche, nous estimons, au contraire, que cette politique est parfaitement lisible. Elle fait malheureusement preuve d’une continuité et d’une cohérence sans faille en s’inscrivant dans les pas des politiques libérales qui ont échoué dans toute l’Europe, de la Grèce au Portugal, en passant par l’Espagne sans oublier l’Allemagne dont on voudrait nous faire oublier un peu vite qu’elle est le pays d’Europe qui a vu son taux de pauvreté et son niveau d’inégalités progresser le plus rapidement ces dix dernières années. Signature du TSCG qui institutionnalise l’austérité au niveau national via l’adoption de la « règle d’or budgétaire », pacte de compétitivité consistant à signer un chèque en blanc de 20 milliards € en faveur du MEDEF financé par l’augmentation de la TVA, refus de nationaliser Florange, promotion de l’accord Medef/CFDT qui renforce et institutionnalise le chantage baisse de salaire contre maintien de l’emploi, constituent autant de preuves de l’orientation austérito-libérale du gouvernement Ayrault.

Selon le Parti de Gauche, ce n’est donc pas un « cap stratégique plus lisible », pour reprendre les mots de Marie-Noëlle Lienemann, qui est nécessaire, mais une remise en cause de l’actuelle orientation politique, dont la continuité avec celle menée par les précédents gouvernements de droite n’est que trop manifeste malgré les efforts des communicants du gouvernement (politique fiscale qui favorise toujours les plus riches avec des taux d’imposition plus faibles que sous Chirac, augmentation anecdotique du SMIC, non remise en cause de l’allongement de l’âge au départ à la retraite, allégeance vis-à-vis du MEDEF, politique migratoire toujours aussi restrictive, harcèlement à l’égard des populations Roms).

C’est bien la mise en place d’une véritable politique de gauche qu’attend la population et non cette conversion au social-libéralisme qui n’a de sociale que le nom. Nous estimons que cela ne sera possible qu’avec un Front de Gauche fort, autonome et résolument opposé à cette austérité mortifère. Cette lutte résolue contre l’austérité, que le Front de Gauche a déjà engagée à travers le lancement de la campagne « l’alternative à l’austérité, c’est possible » devra être menée avec toutes les forces disponibles.

C’est pourquoi nous interpellons la gauche du PS et d’EELV, qui à l’image de Marie-Noëlle Lienemann ne se satisfait pas de la politique actuelle, les invitons à soutenir au Parlement les contre propositions des parlementaires du Front de Gauche et à s'opposer à la transcription dans la loi de l'accord MEDEF.

jeudi 7 février 2013

Bienvenue sur le blog des militants du comité du Parti de Gauche du XIXe arrondissement de Paris !


Notre comité PG-Paris-19e s'est constitué à la fin de l'année 2008 dans la foulée de la création du Parti de Gauche, et du Front de Gauche, à l'initiative de camarades et de citoyens du 19e arrondissement. Certains d'entre eux étaient des citoyens auparavant non encartés, d'autres venaient de l'autre gauche, pour d'autres du Parti socialiste et de l'association "Pour la République Sociale" (PRS). Beaucoup s'étaient déjà retrouvés, pour s'opposer au Traité Constitutionnel Européen en 2005, contre le Traité de Lisbonne en 2008, et dans les luttes contre les politiques de droite, contre les désordres du capitalisme et du libéralisme économique.
Le moment était venu de construire une alternative concrète au libéralisme, à l'austérité généralisée, à la casse des services publics, d'apporter des réponses aux crises financières, à la catastrophe écologique et sociale qui s'annonce. Aujourd'hui encore, si le socialisme et la République sociale sont nos sources, notre horizon, nous entendons bien également promouvoir la planification écologique, une politique écologique enfin fondée sur un nouveau type de développement, économique, social, environnemental à l'opposé du modèle productiviste.
Quatre ans ont passé. Vous et nous, nous nous sommes certainement vus, entre-aperçus, rencontrés, sur les marchés, aux pieds des immeubles, aux bouches de métro, lors de nos réunions publiques. Nous avons soutenu les mobilisations : pour un service public de qualité, républicain, laïque. Celles aussi du camp du labeur, pour une plus juste répartition des richesses, la justice sociale. Nous nous sommes opposés aux projets de l'oligarchie, au productivisme borné, à ses projets inutiles. Nous avons construit et accompagné la création d'un outil précieux, le Front de Gauche, une démarche inédite qui associe des organisations politiques et des citoyens, des militants syndicaux, associatifs. Avec eux, nous avons développé les assemblées citoyennes, construit et affronté des campagnes électorales qui ont rendu possible la défaite de Sarkozy.
Place à gauche !
Si la victoire du 6 mai contre Sarkozy est importante, l'enjeu aujourd'hui reste de se débarrasser des politiques néolibérales. Malheureusement, la politique du nouveau gouvernement reste marquée par le refus d'engager la bataille avec la finance et l'oligarchie, et en choisissant l'austérité pour cap, il fait entrer notre pays dans la spirale de l'échec.
Place à gauche, aujourd'hui comme hier, la lutte politique et citoyenne continue.
La campagne des citoyens contre l'austérité néolibérale est lancée.
Alors que le Front de Gauche a présenté à Metz sa campagne nationale « L'alternative à l'austérité, c'est possible », le Front de Gauche de Paris-19e se met à l'unisson :
Une Assemblée citoyenne locale de lancement de cette campagne pour une alternative à l'austérité est annoncée pour le jeudi 21 février au 8 rue Euryale Dehaynin (métro Laumière – bus 60).
L’austérité n'est pas la solution, c'est le problème! C'est l'une des causes majeures de la crise.
Depuis 6 mois, les grands axes de la politique du gouvernement PS-EELV, ne répondent ni à l'intérêt général, ni aux attentes et au besoin de changement des Français :
- adoption du traité budgétaire européen
- cadeau de 20 milliards d'euro aux grands patrons
- augmentation de la TVA
- flexibilité du contrat de travail contre les salariés ...
Ces politiques échouent partout en Europe dans des conditions tragiques pour les peuples, et d'abord pour les femmes qui en sont les premières victimes. Ces politiques échoueront de la même manière en France.
Pour le Front de Gauche, il faut maintenant une politique qui réponde à la nécessité de sortir notre pays de la crise, une politique qui réponde aux attentes nombreuses en matière d'emploi, de pouvoir d'achat, d'accès à l'éducation, aux soins, à la culture...
La bataille idéologique est aussi médiatique. Au cours de ses quatre années, nous avons appris que nous devons , plus que jamais, être notre propre média. Forgeons à nouveau nos outils, ciselons nos avis, ouvrons nos colonnes, débattons, construisons l'avenir. Le Front de Gauche et ses assemblées citoyennes du 19e arrondissement sont heureux de vous présenter le premier numéro de son journal auquel nombre de camarades du Parti de Gauche ont apporté leur concours : La commune du XIXe.
Ce journal a pour vocation de vous informer des luttes sur le quartier, au niveau parisien, voire national du Front de Gauche.
Lisez-le, soutenez-le, faites le connaître autour de vous.
Place à Gauche – Paris-19e, support d'expression militant, ce blog est celui des camarades du PG-Paris-19e. Constitué de billets politiques, billets d'humeur, d'entretiens, de vidéos, de photos, éventuellement de reprises d'articles (du journal « La Commune du XIXe par exemple), d' une revue de web militant ... Conçu comme un outil pour enrichir et nourrir le débat, en direction de nos concitoyens, des forces du Front de Gauche de notre arrondissement et les autres formations politiques de gauche, nous mettons l'ambition d'y trouver tout ce qui peut contribuer à la construction de la révolution citoyenne du XXIe siècle que nous appelons de nos vœux.

Angélique Riffault et Pierre Ducret, Co-secrétaires du comité